Je ferai ma rentrée en septembre en tant que professeur (PR) à l’université de Tours. Je suis très heureux de rejoindre mes collègues du département de philosophie et ne peux que remercier vivement le jury qui a déposé sa confiance en moi en m’élisant. Plus largement, je me sens honoré et enthousiaste à l’idée de rejoindre le corps universitaire français.
Comme il arrive aussi parfois, et même si c’est la joie qui -sans équivoque- domine, les sentiments sont mêlés. Ma résidence à Santiago n’aura pas été anecdotique. C’est une tranche de vie riche en expériences, en sentiments et en rencontres qui va se clore lors de mon prochain retour dans la capitale chilienne en août.
Que les étudiants, les collègues, les hommes et les femmes avec qui j’ai eu le grand plaisir de collaborer, d’échanger et, simplement, de vivre soient remerciés. C’est aussi avec eux que, d’une certaine manière, je retourne en France après ces presque 12 ans passés au Chili.
Non pas donc que je repasse d’une « appartenance » à une autre mais parce que j’ai commencé de découvrir cette délicate patrie, assez immatérielle bien que pas seulement : celle du « trait d’union », de « l’entre-deux », du passage.
Mon espoir est que ce pont entre Tours et Santiago, entre le Chili et la France, entre l’Amérique Latine et l’Europe permette aux étudiants français et chiliens qui le souhaitent de quitter, un temps, leur chez-soi pour découvrir le « là-bas » et aux collègues qui le désirent de s’engager dans des collaborations, bref de créer ces liens qui nous attachent et auxquels on tient.