En s’appuyant sur une partie de la tradition phénoménologique (Levinas, Jonas, Arendt et Patočka) et en faisant droit aux défis posés par le développement de « la » technique, le transhumanisme, l’intégration de l’exigence écologique ou le renoncement à l’anthropocentrisme étroit, l’ouvrage montre comment repenser l’humanisme en prenant en compte la critique que Heidegger lui adresse sans pour autant souscrire à l’alternative d’une « éthique de l’Être » et sans adhérer à un « renouveau » kantien.
La discussion critique de la perspective heideggérienne permet de formuler et d’articuler entre elles cinq interrogations portant sur l’avènement de la subjectivité, son inscription dans le monde, sa dynamique, le sens de l’histoire et l’orientation éthique qu’il est possible de lui donner. Ce sont ces questions qui permettent d’organiser la discussion philosophique entre Levinas, Arendt, Jonas et Patočka dans le dessein de rendre à l’humanisme le sens qu’il semble avoir perdu à l’époque contemporaine.